COMMUNIQUE DE PRESSE

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Casablanca     le 1er juillet 2019           

                                                                                                                  

       A QUAND L’ARRÊT DE L’EXERCICE ILLEGAL   DE LA MEDECINE DENTAIRE AU MAROC ?

Des charlatans qui exercent toujours, un Projet de Loi qui peine à aboutir et une commission à la Chambre des Conseillers qui doit livrer ses conclusions. Voici la situation à laquelle est confronté le médecin dentiste au Maroc et, in fine, le citoyen Marocain. Pour l’Ordre National des Médecins Dentistes (ONMD) le texte du projet de loi n°25-14, validé par la Chambres des Représentants et en cours de discussion à la Chambre des Conseillers, est une solution concrète qui annoncerait le début de la fin de l’exercice illégal de la médecine dentaire au Maroc, dont la victime n’est autre que le citoyen.

Chaque année annonce son bilan de victimes des charlatans qui, sans aucun respect des lois, mettent en danger la vie des citoyens marocains. La mort, les graves maladies, l’handicap, la défiguration (voir photos jointes au communiqué)… semblent ne pas provoquer de remord chez ces "dentistes", mécaniciens dentaires, ingénieurs dentistes, techniciens dentistes, denturologues, arracheurs de dents, fabricants de dents… Usant de titres fallacieux et d’enseignes trompeuses, ils risquent aujourd’hui de continuer ce massacre si le projet de loi n°25-14 venait à être modifié durant de son passage par la Chambre des Conseillers.

En effet ce texte, qui vise la protection du citoyen par l’encadrement de la pratique légale et réglementée de l’exercice des professions des préparateurs et manipulateurs des produits de santé - y compris celle des prothésistes dentaires, est la solution idoine pour écarter les charlatans qui, en se cachant derrière les professions précitées, exercent illégalement la médecine dentaire au Maroc.

L’ONMD, qui ne cesse de dénoncer la prolifération de ces usurpateurs - ils seraient plus de 3300 faux médecins dentistes, tire la sonnette d’alarme afin de prévenir un quelconque changement du texte de loi. Il (1) permettrait le maintien de ces charlatans et (2) donnerait à certains préparateurs et manipulateurs des produits de santé le droit de réaliser des actes exclusivement réservés aux médecins dentistes diplômés.

Pour ne citer que deux exemples et il y’en a un grand nombre, il est inadmissible qu’un autre professionnel que le médecin dentiste puisse définir le modèle de prothèse nécessaire à tel ou tel cas, et que ce ne soit pas lui qui l’installe dans la bouche d’un patient. Deux actes qui nécessitent tout le savoir-faire acquis durant les 6 années d’études de médecine dentaire, auquel ne peut prétendre n’importe qui.

Ce sont ces dépassements qui entrainent des maladies infectieuses et contagieuses ayant causé des handicaps et dans certains cas la mort. Comment alors admettre qu’une profession scientifique répondant à des normes strictes, puisse être pratiquée par des usurpateurs sans aucun diplôme.

Le docteur Mohamed Sdira, Président de l’ONMD, rappelle que "ces charlatans de la santé, voyant le projet de loi n°25-14, déjà adoptée par la Chambre des Représentants, venir stopper leurs dangereux agissements, ont entrepris une campagne de désinformation. A travers des sorties médiatiques et des rencontres, ils veulent créer la confusion auprès du citoyen marocain et, par ricochet, essayer de fournir de fausses données aux membres de la Commission de la Chambre des Conseillers, qui doivent statuer sur ledit projet de loi. Ils tentent ainsi de les pousser à l’amender".

Docteur Sdira précise que "cette tentative ne peut qu’être vaine, les membres honorables de la commission de la chambre des conseillers ne peuvent céder à cette imposture, qui tente d’atténuer la gravité d’un grand problème de santé public."

Il est important de le préciser, l’amendement voulu par ces charlatans, caché derrière des pseudos conséquences sociales, est dangereux car il aboutira à la reconnaissance et la normalisation d’une fausse profession scientifique, représentant un véritable fléau pour la santé publique au Maroc.

Posons-nous donc les bonnes questions : Doit-on ignorer les graves conséquences sanitaires sur le citoyen ? Tous les cas de mutilation, de décès… ne représentent-ils les raisons principales pour que, par exemple, la profession de prothésiste soit réglementée ?.

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